samedi 30 avril 2011

Servitude - Eric Bourgier et Fabrice David

Si je devais présenter une BD avec un graphisme d'exception, ce serait l'épopée "Servitude" de Eric Bourgier et Fabrice David. Une histoire de Roi trahi, de frère jaloux et incestueux, de guerriers oubliés resurgissant du passé et de dragons comme dans l' "Assassin Royal" de Robin Hobb. Colorisation sépia, des décors et des armures fignolés style encre de Chine. La première de couverture parle d'elle-même;



C'est beau, hein ? Même en y passant une vie, je ne saurais jamais dessiné comme ça. Ni autrement d'ailleurs.
Par contre, je ne sais pas si le tome 3 est prévu, le premier étant sorti en 2006, le deux en 2008. Alors ? j'espère , c'est croooooooo bon.

mercredi 27 avril 2011

Les Arcanes du Midi-Minuit.



Je viens tout juste de lire deux tomes de ce petit chef d'oeuvre  de la BD. Les scénarios de deux histoires m'ont explosé au mur. Pendant un instant, j'ai été propulsé à la fois dans James Bond, dans les Mystères de l'Ouest- le tome 2 décrit une belle énigme qui se déroule autour d'un train- , les Avengers ( chapeau melon et bottes de cuir ) et Ramna 1/2. Euh c'est quoi le dernier truc ? et bien c'était un manga télé-diffusé (qui était un livre aussi me semble-t-il ) dans lequel un mec se transforme en nana quand il est mouillé. Là le héro ou l'héroïne sont interchangeables à travers des miroirs et nous pouvons profiter de leur point de vue. Histoires d'espionnage, de meurtre et donc d'enquêtes dans un monde qui pourrait être le nôtre mais plutôt à la fin du XIX siècle, avec des humains.. ou pas. De la rétro science-fiction en quelques sortes ( j'ai lu que c'était du steam-punk, super ). J'ai eu un peu de mal avec le graphisme et la colorisation, que je ne trouve pas bien finis, c'est sans doute une question de goût ( je me souviens avoir le même sentiment pour les premiers Lanfeust ). Quoiqu'il en soit, il faut absolument que je trouve la suite. Pour la petite histoire, le scénariste Jean-Charles Gaudin avait pondu Marlysa. Tous les fans d' Héroique Fantasy doivent lire Marlysa. Autrement c'est un grave manquement à la culture du genre, non mais.

lundi 25 avril 2011

Et les BD ? Magasin général - Loisel & Tripp

Sans blague, je n'ai pas parlé de bandes dessinées. J'en lis pas mal, pourtant. Enfin quelques-une. Toute petite déjà, j'ai avalé les grands classiques. "Boule et Bill", "Gaston Lagaffe", "Astérix et Obélix", "les Schtroumpfs", les "Lucky Luke", les "Tintin", les "Alix", les "Yoko Tsuno", les "Adèle Blanc-Sec" ( qui m'ont franchement fichu la trouille ), les "Papyrus" ( ceux-là aussi, hein j'avais moins de 10 ans quand même ) et bien d'autres. Puis plus rien. Devenu adulte, j'ai découvert des lectures plus crues comme les "Métabarons", "Druna", "Peter Pan", "Neige", "Aquablue" et quelques Mangas. et enfin certaines boites d'édition qui publient de la Fantasy, c'est à dire avec des histoires de  magie, de dragons, des preux chevaliers ou des anti-héros comme "Lanfeust de Troy".

Récemment je suis allée à un festival de BD. J'ai été inondée par la quantité de bouquins qui sont maintenant publiés, informatique aidant et bien sûr la demande qui est bien existante. La qualité est en plus remarquable, des scénarios, des graphismes, des colorisations.  Je suis complétement larguée !

Bref tout de même, je vais vous présenter quelques titres que j'ai feuilleté ( enfin dévoré fraîchement ), entre deux couches et une gastro, les devoirs baclés, des tâches de peinture à nettoyer et les cours de judo.

Alors comme j'ai discuté de fantasy, je vais vous parler d'une tranche de vie hahahaha ! de Loisel & Tripp. Si vous aimez ce type de lecture, à la fois rude et attendrissante avec de personnages hauts en couleur, vraiment il faut se jeter à l'eau. et puis, j'adore les drôles, les bessons et les ptit-culs donc.. 

L'histoire se déroule après la première mondiale, au Québec dans un bled paumé. Les auteurs ont retranscrit l'accent, c'est marrant. 
Une femme dont le mari décède au début de l'histoire, d'ailleurs le point de vue est de temps à autres celui du défunt, reprend l'affaire de feu l'époux, un magasin général ( épicerie-droguerie et Cie ) mais un homme va arriver bouleverser le train-train de tout ce petit monde. Pour en savoir un peu plus c'est ici. comme c'est un petit village, il y a les cancans qui font tenir le rythme, le curé, les grenouilles de bénitier, les langues de vipères, les amitiés..; une merveille.

c'est plutôt drôle car bien sûr je connaissais "la Quête de l'oiseau du temps" et "Peter Pan" sur lequel j'ai écrit deux mots au-dessus et je ne pensais pas apprécié un scénario terre à terre. Ne jamais dire jamais.

mercredi 6 avril 2011

La Chartreuse de Parme, Livre I

Voilà , voilà, il avance , il avance tout seul même. Alors c'est un livre très agréable, franchement étonnamment lisible, habituée que je suis d'avoir de grandes descriptions des lieux et des caractères chez les écrivains de cette époque. Et bien, non, Stendhal ce n'est heureusement pas du Balzac ( fort bien au demeurant, j'y avais appris par exemple comment les soldats retraités de l'armée napoléonienne avait été spoliés de leur rente après le retour des ultras dans euh le Père Goriot ? un Médecin de Campagne ?, je ne sais plus, tiens ). Là, non, de l'action  et de l'intrigue et du rebondissement, de l'amour, de la passion et de la haine. Incroyable ! en fait il ferait un superbe roman photo, vous voyez, ce genre d'histoire qui était publié dans des magazines souvent féminins, avec des photos et des bulles comme dans les BDs. Aussi dans le livre I, il y a très peu de dialogues. Que si passe t-il alors ? C'est l'histoire de la passion entre Fabrice del Dongo et sa tante, la duchesse Sanseverina, d'abord Comtesse Pietranera avant son veuvage et remariage. Le jeune Fabrice est le deuxième fils du Marquis del Dongo, rejeté par son père car il a voulu rejoindre à l'âge de 16 ans l'armée napoléonienne, ce qu'il fait à Waterloo, l'armée est alors dans la débacle. Dire qu'il l'a rejointe est un bien grand mot. 
La duchesse Sanseverina est la soeur du Prince del Dongo, jeune veuve du Comte Pietranera, elle-même méprisé par son frère ( Qui aime-til à part Ascagno son fils aînée). Alors pourquoi le marchesino  ( Fabrice ) est il obligé de s'exiler ? Del dongo sénior craignait la pensée républicaine ( quelle surprise chez un noble qui a vu son pays envahi par les français ), et son fils l'a donc trahi, en quelque sorte. La tante prend son neveu sous son aile, le protège activement même quand elle quitte Milan pour Parme où elle épouse en seconde noce le Comte Mosca, ministre du Prince de Parme. Enfin, non, ce n'est pas tout à fait comme ça. Mosca est toujours marié et il calcule une embrouille, une espèce de mariage blanc, pour que la Comtesse Pietranera vive proche de lui, à la cour de Parme. Elle y fait venir le marchesino à qui elle dégote une place d'archevêque - et oui rien que ça - après quelques minutieux calculs et ronds de jambes. Hélas, Fabrice s'éprend d'une actrice dont il tue, en légitime défense, le protecteur. Il doit donc s'enfuir de Parme car les intriguants y voient un prétexte pour salir la réputation de la duchesse qui est en grande vue auprès du Prince, celui-ci la désirant pour maîtresse. Après quelques péripéties, dont la tentative de séduction d'une Diva, Fabrice est capturé. Que va-t-il lui arrivé ? La suite plus tard !
oulala c'est d'un mièvre ! Oui certes. J'ai l'impression de revoir Santa Barbara ( je suis trop jeune pour Dallas et je ne regarde plus la télé depuis ouhouhouh, comme hurle le percepteur au fond des bois ), alors désolé c'est Santa Barbara ma référence Sitcom. Donc certes, oui c'est mièvre mais les intrigues de la cour d'Italie y sont superbement décrites, la superficialité de la noblesse, une vraie horreur, les rivalités, la partialité du pouvoir qui peut condamner d'une lettre, le mépris du peuple et la passion de ce dernier pour sa noblesse sans parler de la diligence des serviteurs, sans compter que ce roman est le premier de son genre littéraire.
Au fait, Pique a déchiré une page. une vraie charpie, la page, une vrai harpie, le petit.